Quels aliments privilégier pour réduire l’inflammation naturellement ?
Article rédigé par Anne-Christine DUSS – Nutritionniste, Genève
L’inflammation chronique est impliquée dans de nombreuses pathologies, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’arthrite, et certaines affections neurodégénératives. Si l’inflammation aiguë est une réponse normale du système immunitaire pour lutter contre une infection ou une blessure, une inflammation persistante peut devenir dommageable pour l’organisme. Heureusement, l’alimentation joue un rôle clé dans la réduction de cette inflammation chronique. Voici les aliments à préconiser.
1. Les poissons gras
Les poissons gras comme le saumon, les sardines, le maquereau et le hareng sont riches en acides gras oméga-3 (EPA et DHA). Ces nutriments sont reconnus pour leurs effets anti-inflammatoires en réduisant la production de cytokines pro-inflammatoires et en modulant la réponse immunitaire (Calder, 2017). Plusieurs études ont démontré que la consommation régulière de poissons gras contribue à réduire les marqueurs de l’inflammation, comme la protéine C-réactive (CRP) et l’interleukine-6 (IL-6). De plus, les oméga-3 sont particulièrement bénéfiques pour la santé cardiovasculaire et cérébrale, jouant un rôle protecteur contre les maladies neurodégénératives et les troubles de l’humeur. Pour optimiser ces bienfaits, il est recommandé de consommer ces poissons au moins deux fois par semaine.
2. Les fruits rouges
Les fruits rouges, tels que les fraises, les framboises, les myrtilles et les mûres, sont riches en composés bioactifs aux propriétés anti-inflammatoires. Ces baies contiennent des anthocyanines, des flavonoïdes responsables de leur couleur intense, qui jouent un rôle clé dans la réduction de l’inflammation en inhibant certaines voies inflammatoires (Grosso et al., 2017).
Les myrtilles, en particulier, sont reconnues pour leur forte teneur en antioxydants et en vitamine C, ce qui contribue à renforcer le système immunitaire et à réduire le stress oxydatif. Des études ont montré que la consommation régulière de myrtilles pouvait diminuer les niveaux de cytokines inflammatoires et améliorer la fonction endothéliale.
Les fraises contiennent des polyphénols, notamment l’acide ellagique et les ellagitanins, qui aident à moduler l’inflammation en réduisant l’expression de certains marqueurs inflammatoires comme la CRP. Elles ont également un effet bénéfique sur la santé cardiovasculaire en améliorant le profil lipidique et en réduisant l’oxydation du cholestérol LDL.
Les framboises et les mûres possèdent également des quantités élevées de fibres alimentaires, qui favorisent un microbiote intestinal sain. Un microbiote équilibré est essentiel pour la régulation de l’inflammation, car il joue un rôle direct dans la modulation du système immunitaire.
Pour profiter pleinement de leurs bienfaits, il est recommandé de consommer des fruits rouges frais ou surgelés régulièrement, en les intégrant dans des smoothies, des yaourts, des salades ou en les mangeant nature en collation.
3. Les légumes à feuilles vertes
Les épinards, le chou frisé et la blette sont riches en antioxydants et en vitamines A, C et K, qui aident à modérer la réaction inflammatoire (DiNicolantonio et al., 2016).
4. L’huile d’olive extra-vierge
L’huile d’olive extra-vierge est un pilier du régime méditerranéen, reconnu pour ses effets protecteurs sur la santé cardiovasculaire et son puissant pouvoir anti-inflammatoire. Sa richesse en acides gras mono-insaturés, notamment l’acide oléique, contribue à réduire l’inflammation en modulant l’expression des gènes impliqués dans le processus inflammatoire (Lucas et al., 2011).
Un des composés phares de l’huile d’olive est l’oléocanthal, un polyphénol aux propriétés similaires à celles de l’ibuprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien (Beauchamp et al., 2005). L’oléocanthal inhibe la production des enzymes COX-1 et COX-2, responsables de la synthèse des prostaglandines pro-inflammatoires. Cette action permet de réduire l’inflammation chronique impliquée dans des maladies comme l’arthrite, les maladies neurodégénératives et les troubles métaboliques.
De plus, l’huile d’olive extra-vierge est riche en polyphénols et en vitamine E, qui possèdent des propriétés antioxydantes puissantes. Ces composés protègent les cellules contre les dommages oxydatifs et réduisent les niveaux de biomarqueurs inflammatoires comme la protéine C-réactive (CRP) et l’interleukine-6 (IL-6) (Estruch et al., 2018).
Pour profiter pleinement de ses bienfaits, il est conseillé de privilégier une huile d’olive de première pression à froid et de l’utiliser crue ou à basse température afin de préserver ses composés bioactifs.
5. Les noix
Les noix, en particulier les noix de Grenoble, les amandes et les noisettes, sont des alliées précieuses pour lutter contre l’inflammation chronique grâce à leur richesse en acides gras oméga-3, en polyphénols et en antioxydants.
Les noix de Grenoble sont l’une des meilleures sources végétales d’acide alpha-linolénique (ALA), un oméga-3 aux effets anti-inflammatoires démontrés. Cet acide gras aide à réduire la production de cytokines pro-inflammatoires et favorise l’équilibre entre les oméga-6 et les oméga-3, un facteur clé dans la modulation de l’inflammation (Ros, 2010).
En plus des oméga-3, les noix sont riches en polyphénols, notamment l’acide ellagique, qui possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires puissantes. Ces composés aident à réduire le stress oxydatif, un facteur contribuant à l’inflammation chronique et aux maladies associées comme les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2 (Blaiotta et al., 2020).
Les amandes, quant à elles, sont une excellente source de vitamine E, un antioxydant liposoluble qui protège les cellules des dommages oxydatifs et réduit les marqueurs inflammatoires tels que la protéine C-réactive (CRP).
Enfin, la consommation régulière de noix est associée à une amélioration de la santé métabolique et cardiovasculaire, notamment par une réduction du stress oxydatif et une meilleure régulation de la glycémie et du cholestérol (Guasch-Ferré et al., 2019).
Pour bénéficier de leurs bienfaits, il est recommandé de consommer une poignée de noix (environ 30 g) par jour, de préférence nature et non salée.
6. Le curcuma
Le curcuma (Curcuma longa) est une épice aux propriétés anti-inflammatoires puissantes, principalement grâce à son composé actif, la curcumine. Cette molécule est capable d’inhiber plusieurs voies inflammatoires impliquées dans des maladies chroniques comme l’arthrite, les maladies cardiovasculaires et les troubles neurodégénératifs (Hewlings & Kalman, 2017).
Mécanismes d’action de la curcumine
La curcumine agit sur différents médiateurs de l’inflammation, notamment en réduisant la production de cytokines pro-inflammatoires telles que le TNF-α, l’interleukine-6 (IL-6) et la protéine C-réactive (CRP). Elle bloque également l’activation du facteur de transcription NF-κB, un élément clé dans la régulation de l’inflammation chronique (Aggarwal et al., 2013).
De plus, la curcumine possède des propriétés antioxydantes qui aident à neutraliser les radicaux libres et à réduire le stress oxydatif, un facteur contribuant au vieillissement cellulaire et à de nombreuses pathologies inflammatoires.
Améliorer l’absorption de la curcumine
La biodisponibilité de la curcumine étant relativement faible, il est conseillé de la consommer avec :
- Du poivre noir, qui contient de la pipérine, un composé augmentant l’absorption de la curcumine de près de 2000 % (Shoba et al., 1998).
- Une source de lipides, comme l’huile d’olive ou l’huile de coco, car la curcumine est liposoluble.
Effets prouvés du curcuma sur la santé
Des études cliniques ont montré que la prise de curcumine peut :
- Réduire les douleurs articulaires chez les personnes souffrant d’arthrose ou de polyarthrite rhumatoïde (Daily et al., 2016).
- Améliorer la fonction endothéliale et réduire le risque de maladies cardiovasculaires en diminuant l’inflammation vasculaire (Panahi et al., 2017).
- Soutenir la santé cérébrale, en stimulant la production de BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau), une protéine favorisant la survie et la croissance des neurones (Mishra & Palanivelu, 2008).
Comment intégrer le curcuma dans l’alimentation ?
Le curcuma peut être ajouté aux plats sous forme de poudre ou de racine fraîche, dans des soupes, des sauces, des marinades ou encore des boissons comme le lait doré (mélange de lait végétal, curcuma, poivre noir et huile de coco).
Une consommation régulière, associée à des agents améliorant son absorption, peut offrir des effets bénéfiques durables sur l’inflammation et la santé globale.
7. Le gingembre
Le gingembre (Zingiber officinale) est une racine aux propriétés anti-inflammatoires puissantes, largement utilisée en médecine traditionnelle et validée par la science. Il contient des composés bioactifs, notamment les gingérols et shogaols, qui jouent un rôle clé dans la réduction des processus inflammatoires et le soulagement de divers troubles chroniques (Shirpoor et al., 2016).
Mécanismes d’action du gingembre
Les principaux effets anti-inflammatoires du gingembre reposent sur :
- L’inhibition des cytokines pro-inflammatoires, comme le TNF-α et l’IL-6, impliquées dans l’inflammation chronique.
- La modulation des enzymes COX-2 et 5-LOX, responsables de la production de prostaglandines et de leucotriènes, des médiateurs de l’inflammation.
- Un effet antioxydant réduisant le stress oxydatif, qui est un facteur clé dans le vieillissement et les maladies inflammatoires (Rahmani et al., 2014).
Effets cliniques du gingembre sur la santé
Les recherches montrent que la consommation régulière de gingembre peut :
- Soulager les douleurs articulaires et musculaires, notamment dans l’arthrose et les douleurs post-exercice (Bartels et al., 2015).
- Améliorer la digestion et réduire l’inflammation intestinale, en aidant à réguler le microbiote et à prévenir les ballonnements.
- Réduire les nausées et les maux d’estomac, y compris dans les cas de grossesse et de chimiothérapie (Viljoen et al., 2014).
- Bénéficier au système cardiovasculaire, en aidant à réguler la pression artérielle et à améliorer la circulation sanguine.
Comment consommer le gingembre ?
- Infusion : 1 à 2 cm de racine fraîche infusée dans de l’eau chaude avec du citron.
- Jus : Associé à d’autres ingrédients comme le curcuma ou le citron pour un effet anti-inflammatoire renforcé.
- Alimentation : Ajouté aux plats, soupes, marinades ou smoothies.
- Compléments : Sous forme d’extrait ou de gélules pour une concentration plus élevée.
Grâce à ses nombreux bienfaits, le gingembre est un excellent allié dans une alimentation anti-inflammatoire.
8. Le thé vert
Le thé vert (Camellia sinensis) est une boisson riche en polyphénols, en particulier les catéchines, qui lui confèrent des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires puissantes. Parmi ces composés, l’épigallocatéchine gallate (EGCG)est le plus étudié pour ses effets bénéfiques sur la santé et la réduction de l’inflammation (Singh et al., 2011).
Mécanismes d’action du thé vert
L’EGCG et les autres catéchines du thé vert agissent en :
- Inhibant l’expression des cytokines pro-inflammatoires, comme l’IL-6 et le TNF-α, impliquées dans l’inflammation chronique.
- Réduisant l’activité du facteur NF-κB, un régulateur clé de l’inflammation dans de nombreuses maladies chroniques (Rahmani et al., 2015).
- Diminuant le stress oxydatif, en neutralisant les radicaux libres responsables de dommages cellulaires.
Effets du thé vert sur la santé
De nombreuses études suggèrent que la consommation régulière de thé vert peut :
- Réduire le risque de maladies cardiovasculaires, en améliorant la fonction endothéliale et en réduisant l’inflammation des vaisseaux sanguins.
- Aider à la gestion du poids, en favorisant la thermogenèse et l’oxydation des graisses.
- Protéger contre certaines maladies neurodégénératives, comme Alzheimer et Parkinson, grâce à son effet neuroprotecteur.
- Soutenir la santé du foie, en aidant à réduire l’inflammation hépatique et le stress oxydatif.
Comment consommer le thé vert ?
- Infusion : Faire infuser 2 à 3 g de feuilles de thé vert dans une eau à 70-80°C pendant 2 à 3 minutes pour préserver les catéchines.
- Associations bénéfiques : Il peut être combiné avec du citron pour renforcer l’absorption des polyphénols.
- Consommation quotidienne : 2 à 3 tasses par jour sont généralement recommandées pour bénéficier de ses effets anti-inflammatoires.
Grâce à son profil riche en antioxydants, le thé vert est un excellent allié pour réduire l’inflammation et améliorer la santé globale.
9. L’ail
L’ail (Allium sativum) est un superaliment aux propriétés anti-inflammatoires, antimicrobiennes et antioxydantes. Son principal composé actif, l’allicine, ainsi que d’autres composés soufrés, jouent un rôle clé dans la modulation de l’inflammation et du stress oxydatif (Ried et al., 2016).
Mécanismes d’action de l’ail
- Inhibition des cytokines pro-inflammatoires, comme l’IL-6 et le TNF-α, impliquées dans les maladies inflammatoires chroniques.
- Réduction du stress oxydatif, en augmentant la production de glutathion, un puissant antioxydant cellulaire.
- Effet immunomodulateur, en soutenant les défenses naturelles du corps contre les infections et les pathologies inflammatoires.
Effets de l’ail sur la santé
- Protection cardiovasculaire : L’ail aide à réguler la tension artérielle, réduit le cholestérol LDL oxydé et prévient l’athérosclérose.
- Soutien du système immunitaire : Il a des propriétés antivirales et antibactériennes, renforçant la résistance aux infections.
- Prévention des maladies chroniques : Il joue un rôle dans la réduction du risque de cancers et de troubles métaboliques.
- Effet bénéfique sur les articulations : Il peut aider à atténuer les douleurs liées à l’arthrite et aux maladies inflammatoires articulaires.
Comment consommer l’ail ?
- Ail cru : Pour bénéficier pleinement de ses bienfaits, il est recommandé de le consommer cru et écrasé, afin d’activer l’allicine.
- Ail fermenté (ail noir) : Il contient des niveaux plus élevés d’antioxydants et a un goût plus doux.
- Ail cuit : Il conserve des propriétés bénéfiques, bien que certaines molécules actives soient diminuées par la cuisson prolongée.
Grâce à ses puissantes propriétés anti-inflammatoires et protectrices, l’ail est un ingrédient essentiel pour favoriser la santé et réduire l’inflammation chronique.
10. Le chocolat noir
Le chocolat noir, particulièrement celui contenant au moins 70 % de cacao, est un aliment riche en flavonoïdes, des antioxydants puissants qui aident à réduire l’inflammation et le stress oxydatif (Ellis et al., 2011).
Mécanismes d’action du chocolat noir
- Réduction des cytokines pro-inflammatoires, notamment l’interleukine-6 (IL-6) et le TNF-α.
- Augmentation de la production d’oxyde nitrique (NO), qui favorise la dilatation des vaisseaux sanguins et réduit l’inflammation vasculaire.
- Modulation du microbiote intestinal, favorisant les bactéries bénéfiques, qui contribuent à une meilleure régulation de l’inflammation systémique.
Bienfaits du chocolat noir sur la santé
- Protection cardiovasculaire : Il aide à réduire la pression artérielle, améliore la circulation sanguine et diminue le risque de maladies cardiaques.
- Soutien cognitif : Ses flavonoïdes améliorent la mémoire et réduisent l’inflammation cérébrale, jouant un rôle protecteur contre les maladies neurodégénératives.
- Réduction du stress : Grâce à sa teneur en magnésium et en théobromine, il favorise la relaxation et limite l’impact du stress sur l’organisme.
Comment consommer le chocolat noir ?
- Privilégier un chocolat avec au moins 70 % de cacao pour maximiser les bienfaits anti-inflammatoires.
- Éviter les chocolats trop sucrés ou contenant des additifs, qui peuvent contrebalancer ses effets positifs.
- Consommer en quantités modérées, soit 20 à 30 g par jour, pour bénéficier de ses propriétés sans excès calorique.
Grâce à sa richesse en antioxydants et flavonoïdes, le chocolat noir est un allié gourmand et sain pour réduire l’inflammation et protéger l’organisme.
Conclusion
Adopter une alimentation riche en ces aliments peut aider à réduire l’inflammation chronique et à prévenir certaines maladies. Combinée à un mode de vie sain incluant de l’exercice physique, une bonne gestion du stress et un sommeil régulier, cette approche nutritionnelle constitue une stratégie efficace pour promouvoir la santé globale.
Il est également intéressant de noter que la synergie entre certains aliments potentialise leurs effets anti-inflammatoires. Par exemple, l’association du curcuma avec le poivre noir augmente l’absorption de la curcumine, tandis que la combinaison des oméga-3 avec des polyphénols (comme ceux présents dans les fruits rouges ou le thé vert) renforce leur action protectrice. Dans certains cas, une complémentation ciblée en oméga-3, en curcumine ou en antioxydants peut être envisagée pour optimiser les effets anti-inflammatoires, notamment en période de stress oxydatif accru ou de pathologies inflammatoires chroniques.
Références
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- DiNicolantonio, J. J., O’Keefe, J. H., & Wilson, W. (2016). Sugar addiction: is it real? A narrative review. British Journal of Sports Medicine, 52(14), 910-913.
- Ellis, L. Z., Liu, W., Luo, Y., Okubo, T., & Shimizu, Y. (2011). Green tea polyphenol epigallocatechin-3-gallate suppresses melanoma growth by inhibiting inflammation. Journal of Nutrition, 141(1), 1-6.
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