Notre posture influence non seulement notre langage corporel, mais aussi notre cerveau

Le langage corporel

La synergologie, la “science” du langage corporel permettrait de décrypter les pensées et les émotions cachées d’une personne en scrutant son langage corporel. Évitons le débat concernant cette discipline pour savoir si c’est une science exacte ou non. Cependant, il a été constaté, par la recherche en neuroscience, que la posture générale d’une personne donne des indications significatives sur son état d’esprit. Et, même, que sa posture influencerait l’attitude générale de cette dernière.

Illustrons cette théorie par deux individus qui travaillent toute la journée assis devant un écran, on pourra distinguer selon sa posture :

• Si la personne est confiante en elle. Dans ce cas de figure, elle aura les épaules ouvertes et basse, un dos droit et un port de tête haut. Elle se renversera souvent en arrière sur son siège, cherchera à se mouvoir pour libérer le haut de son corps. À l’extrême, on la surprendra mettre les pieds sur la table.
• Si la personne manque de confiance en elle (voire qu’elle souffre du syndrome de l’imposteur). Dans ce cas, sa posture sera fermée, repliée sur elle-même: épaules tirées vers les oreilles, cou rentré et le buste plié vers l’avant en direction de l’écran. Avec cette posture, elle finira par être voûtée et déprimée.

Actuellement, la synergologie est très à la mode dans le monde du recrutement. On se demande pourquoi! Mais notre propos ici est de comprendre le lien entre posture et émotions.

La recherche incessante vers l’équilibre environnemental (externe et interne)

Notre posture ne donne pas seulement des informations à nos congénères sur comment nous nous sentons et comment nous appréhendons la vie, mais également à notre cerveau. Notre corps envoie continuellement des informations importantes à notre encéphale afin que ce dernier puisse évaluer deux aspects fondamentaux à notre survie:

• l’environnement externe : la température qu’il fait, les dangers imminents qui nous guettent, etc. Ces informations indispensables sont véhiculées par nos sens (l’odorat, la vue, l’ouïe, le toucher et le goût).
• l’environnement interne:  la température du corps, ses données physiologiques : rythme cardiaque, glycémie, pression artérielle, etc. Ces données sont essentielles pour évaluer si l’homéostasie de l’organisme est maintenue. Si ce n’est plus le cas, il sera urgent pour le cerveau de trouver des solutions viables afin de rétablir l’équilibre.

Deux nouveaux sens ont été découverts

Actuellement, les neurosciences reconnaissent sept sens et non plus cinq. Les cinq que nous connaissons sont des sens permettant de nous informer sur notre l’environnement (extéroception). Jusque-là rien de nouveau. Mais comment fait l’organisme pour communiquer les informations internes? Deux sens complémentaires ont été identifiés: l’interoception et la proprioception. Selon la neuroscientifique Nazareth Castellanos, ce sont les “murmures du corps”.

Pour aller un peu plus loin dans la compréhension:

• L’interoception est l’information ultra-prioritiaire transmise au cerveau par les organes (respiration, rythme cardiaque, digestion, … ) pour savoir si le corps reste viable.
• La proprioception est l’information transmise au cerveau sur l’enveloppe de notre corps. Elle lui permet d’identifier sa position dans l’espace, sa façon de se mouvoir, ses gestes, sa posture et les sensations qui en résultent.